Douée de ses mains, généreuse, dynamique… Véronique multiplie les qualités pour faire de « La Ferme d’en-bas » une chambre et table d’hôtes des plus chaleureuses et gourmandes. Parfaits ambassadeurs de Samoëns avec André, son mari, ils y vivent heureux depuis trente-quatre ans.

Une délicieuse odeur de pâtisserie envahit les pièces à vivre de cette ancienne ferme du XIXème siècle, datant de 1833 précisément. La jolie cuisine ouverte, faite de bois, remplie de ravissantes poteries savoyardes et d’objets d’art populaire anciens, est son fief. Elle va pourtant devoir accueillir aux fourneaux son mari André, fraîchement retraité, qui partage sa passion au point d’être passé chez Bocuse pour parfaire notamment sa recette de pâté en croûte… Un régal pour leurs hôtes dans ce cadre familial chaleureux et traditionnel où une multitude de cœurs font battre le décor sous le signe d’une vraie gentillesse.

Au fil des années Véronique, originaire de Roanne et André, des Monts du Lyonnais, ont conjugué leurs talents multiples pour rénover et transformer cette bâtisse dont ils sont immédiatement tombés amoureux comme des Vallons, leur village traditionnel qui fait partie de Samoëns. Les quatre enfants du couple sont nés ici et restent très attachés à leur maison, au village où ils ont grandi.

Fin 2004, les enfants étant plus autonomes, Véronique ouvre sa chambre d’hôtes sur les conseils d’une amie. Elle se lance dans cette nouvelle aventure, seule à l’époque, André travaillant à Cluses. Un emploi du temps chargé qui requiert une richesse d’enthousiasme et d’organisation.

Avec quatre bambins dont elle a adoré s’occuper, un sens de la débrouille inné et acquis, un tempérament de sœur sourire et une empathie naturelle, elle fait merveille en maîtresse de maison.

Cette jeune grand-mère pétillante et très gaie adore la couture à laquelle elle a dédié une pièce de la ferme et crée de ravissants patchworks. Atteinte de « collectionnonite » aïgue dont elle rit elle-même, Véronique chine en brocantes des objets qui ont une âme, un vécu qui la touchent : des machines à coudre jouets au linge de table brodé et monogrammé en passant par les meubles, les cœurs, les poteries… ce qui confère à la ferme un charme particulier où Tango, un croisé de siamois, évolue avec souplesse sans rien casser…

Gourmande de nature, Véronique s’adonne avec un plaisir évident à la cuisine. À côté de ses plats « Madeleine de Proust » tels le soufflé aux courges, les soupes ou le désert du dimanche de sa chère maman, l’ile flottante avec le gâteau de Savoie, elle sait tout faire à la perfection, même son pain. En 2022, elle a remporté la deuxième place (ratant de peu la première !) avec ses bugnes à « Toquicimes », l’évènement organisé chaque année à Megève. Pierre Hermé et Emmanuel Renaut étaient dans le jury, c’est dire ! Les hôtes lui réclament un livre de ses recettes, des stages de cuisine, c’est à l’étude…

Ce savoureux millefeuilles de passions ne serait pas complet si l’on omettait le sport. Le vélo d’abord qu’elle pratique depuis longtemps avec André (Président de ACHG – Association Cycliste du Haut-Giffre) équipés tous deux de gravels électriques parfaitement polyvalents pour aller partout où leurs vans les conduisent. Fans de ce mode de transport pour leurs vacances depuis des années, ils ont retapé avec soin un adorable van collector vintage couleur citrouille et en possèdent un autre plus puissant pour des destinations plus lointaines. Tous deux sont bénévoles lors de « Vélo vert » une manifestation estivale qui remporte un vif succès à Samoëns. Quoi d’autre ? Véronique pratique aussi la nage en eau glacée au lac bleu de Morillon tous les hivers… Tel Hibernatus, elle en ressort en pleine forme !

Est-ce que la Ferme d’en bas est ouverte toute l’année ?
Alors oui pour le moment nous sommes ouverts toute l’année. Mon mari prend sa retraite le 1er avril (ce n’est pas un poisson !). Nous allons donc maintenant fermer un peu plus pendant l’inter-saison, mais la Ferme d’en bas sera ouverte tout l’été et tout l’hiver.
Quelle est la tradition septimontaine qui vous tient le plus à cœur ?
Une tradition… c’est compliqué, il y en a tellement ! Moi, je suis très branchée cuisine donc je dirais déjà les anciennes recettes, parce que la raclette et la fondue, tout le monde connaît.

Nous avons par exemple le farcement*, qui est une grande tradition culinaire de la vallée, le choux farci et toutes les recettes à base de vieux légumes.

Il y a une autre tradition à Samoëns, c’est la solidarité entre les habitants. Nous habitons dans un hameau un peu à l’écart du village, et quand on a acheté la ferme, nous avons eu le coup de cœur de part la bâtisse mais aussi de part l’ambiance qui régnait dans le village. Il y a une solidarité et une entraide que l’on ne retrouve pas partout. Il y a toujours quelqu’un pour nous aider, toujours quelqu’un pour aller voir les personnes âgées qui restent chez elles… Le village garde toujours cette âme.

* On va vous partager la recette, mais sachez quand même qu’il est toujours meilleur s’il est cuisiné à Samoëns. 

Recette du farcement savoyard
Ingrédients

  • 1,5 k de pommes de terre
  • 25 tranches de lard
  • 50 g de raisins secs
  • Une vingtaine de pruneaux dénoyautés (ou de poires séchées)
  • 2 œufs
  • 10 cl de crème fraîche
  • Du sel et du poivre

 

 

Préparation

Commencez par éplucher et râper finement les pommes de terre, puis lavez-les et essuyez-les dans un torchon. Mettez-les dans un saladier et ajoutez les raisins secs, les pruneaux (ou les poires) coupés en petits morceaux, les œufs et la crème fraîche. Mélangez bien pour obtenir une pâte homogène et consistante, puis salez et poivrez à votre goût.

Ensuite, tapissez le moule à farcement (un moule spécial à bords hauts avec une cheminée) avec des tranches de lard. Remplissez le moule avec la préparation et tassez bien. Couvrez le moule et placez-le au four, dans un bain-marie.

Laissez cuire pendant environ 3h30 à une température de 180°C (Th 6).

Après la cuisson, démoulez le farcement sur un plat et coupez-le en tranches pour servir. Mangez-le bien chaud accompagné d’une salade, c’est un vrai régal !

Quel est l’endroit à ne pas manquer lors d’un séjour à Samoëns ?
Alors, dans la vallée du Haut-Giffre, c’est sans aucun doute le Cirque du Fer-à-Cheval.

A Samoëns, il ne faut pas rater le Jardin Botanique. On peut y voir une variété de fleurs et de plantes du monde entier. C’est un jardin qui a été donné à la Mairie par Madame Jaÿ, native de Samoëns qui avec son mari fit fortune à Paris en créant le grand magasin parisien « La Samaritaine. Ce jardin, né en 1906 est toujours entretenu et très visité et c’est un incontournable du village.

Et il ne faut pas oublier de faire un petit détour à la Jaÿsinia pour le goûter. La Jaÿsinia, c’est le nom du jardin botanique mais également d’une pâtisserie très réputée tenue par un pâtissier chocolatier glacier Meilleur Ouvrier de France. On s’y régale !

Si vous deviez décrire Samoëns en quelques mots ?
A en tomber amoureux ! C’était l’ancien slogan du village et ça a vraiment été le cas pour nous.
483, route de Vallon d'en Bas
74340 Samoëns
En savoir plusRéserverVoir le site internet